Fidel a clôturé la 3e Rencontre hémisphérique de lutte contre la ZLEA
Par Maria Julia Mayoral et Joaquin Rivery, du quotidien Granma
Il n’y aura pas qu’une seule alternative, mais beaucoup d’alternatives pour construire un monde meilleur dans notre région; chaque pays aura ses propres alternatives car tous ont une culture et des situations différentes, a déclaré le président Fidel Castro à la séance de clôture de la 3e Rencontre hémisphérique de lutte contre la ZLEA, à laquelle ont participé 1 230 personnes de 32 pays, au Palais des Congrès de La Havane.
L’important, a-t-il dit, c’est la boussole, la direction, le chemin, et c’est cela qu’il faut définir ici. Derrière tout ce qui se passe, il y a la crise. Sans crise il ne se produirait pas ce qui se produit en Argentine, sans crise il ne se produirait pas ce qui se produit au Venezuela. Et c’est durant les crises que surgissent les leaders, nés des masses, qui sont pétries de talent, a indiqué Fidel.
Le chef de la Révolution cubaine s’est dit impressionné, car il n’avait jamais vu une réunion ayant abordé tant de thèmes sérieux liés aux idées, aux tactiques et à la stratégie de lutte de nos peuples.
Il a assuré que les interventions lui ont remis en mémoire les 45 années de la Révolution, quatre décennies et demie de lutte face au puissant empire voisin, et toutes les manœuvres, les agressions et les crimes commis contre notre peuple, mais aussi le courage d’avoir résisté depuis le début.
Il faut utiliser toutes les formes et tous les médias pour transmettre les idées aux masses, pour les éduquer et les mobiliser, a-t-il assuré. Nous nous voyons obligés à un effort exceptionnel, encouragés par tout ce qu’ont appris les peuples concernant la culture politique.
Dans le cadre de cette bataille, il a réitéré la disposition de Cuba à fournir les programmes pour l’alphabétisation par la radio ou les médias audiovisuels.
Le président s’est référé aux changements survenus durant cette étape néolibérale de l’impérialisme et aux problèmes qu’affrontent les pays du tiers monde dont les monnaies nationales se dévaluent sans cesse et dont la dette extérieure totale atteint 2,5 billions de dollars, une partie importante de laquelle – 750 milliards – a été contractée par les pays d’Amérique latine.
À propos des possibilités de Cuba, nation sous-développée, soumise à un blocus et harcelée, de trouver des solutions, le présent des Conseils d’État et des ministres a expliqué les plans actuels de la Révolution dans le domaine de la culture, de l’éducation et de la santé.
Cuba a démontré, a-t-il dit, que l’on peut créer un capital humain plus précieux que le capital financier, et que ce capital humain ne se produit pas dans une usine ou un établissement de sous-traitance, mais dans des conditions déterminées, lorsque prévalent les valeurs les plus élevées.
Ces réalités, a-t-il poursuivi, alimentent la haine de l’empire, qui tire vanité de son capital technologique et financier, obtenu grâce à l’argent pillé, au financement que lui assurent le système qui domine le monde et l’attitude de ceux qui gouvernent dans beaucoup de pays.
Adoption de la Déclaration Finale et du Plan d’Action
Au terme de quatre jours d’intenses débats, les participants ont adopté la Déclaration et un Plan d’action.
Le texte final souligne la valeur des batailles populaires du sous-continent, surtout celle livrée en Bolivie, qui a provoqué la chute du président Gonzalo Sanchez de Lozada, soumis aux États-Unis et au néo-libéralisme.
Le document indique que malgré les changements survenus dans la région, les États-Unis misent toujours sur la dette extérieure, «instrument de chantage et de contrôle de nos nations».
«Aujourd’hui on ne peut comprendre la lutte pour la justice économique et sociale sans s’opposer activement au bellicisme du nouvel empire», est-il dit dans la Déclaration, qui propose comme action centrale en 2004 une journée de mobilisation continentale.
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