La retraite en Chine des monopoles des pays impérialistes en déclin, tel que décrit dans un précédent article, ne fait que s’amplifier.

Comme le mentionnais dans plusieurs articles précédents il se produit une modification majeure du rapport de forces inter-impérialiste causé par l’essor commercial et financier de l’impérialisme chinois dont les effets financiers prend sa source dans la sphère productive. Et il devient de plus en plus évident « que la dépendance industrielle des concurrents de l’impérialiste chinois devient extrême à son égard.».

Tous les éléments, qui ont causé cette crise de surproduction ne font que s’amplifier. Ce processus se développe comme se développe cette crise qui n’en est qu’à ses débuts.

Il s’ensuit un déficit commercial croissant des vieux pays impérialistes vis-à-vis de leur concurrent chinois. Les débouchés intérieurs de l’impérialisme chinois croissent, tandis que ceux des pays impérialistes en déclin se rétrécissent, .ce qui les obligent de plus en plus de se tourner vers la Chine. « Ceux-ci n’ont alors que deux options : ou bien demeurer hors du territoire chinois et disparaître, ou bien se résoudre à délocaliser leur production en Chine pour espérer pouvoir y survivre.» Vincent Gouysse.

Pour ne citer que quelques exemples:

Le Canada a enfin compris qu’il était nécessaire de changer sa position officielle concernant la Chine et que la Chine seule peut aider les monopoles canadiens à sortir de la crise., ce que tous les autres pays en déclin ont compris depuis longtemps. Tous veulent conquérir le marché chinois. «.La Chine, nouvel eldorado de ce début de millénaire attire de plus en plus de capitaux étrangers. » (Le Devoir).

Les gros monopoles de plusieurs pays impérialistes en déclin font déjà depuis longtemps de grosses affaires en Chine et réalisent des bénéfices tout en recevant des milliards grâce aux diverses mesures de soutien mises en places par les gouvernements. Pour plusieurs monopoles ces profits ne sont pas consolidés dans leurs bilans.

G.M. en Chine a déjà écoulé, en 2009, plus de 1,5 million d'unités dépassant le total de 1,3 million de véhicules vendus l'an dernier.

Dans l'ensemble, les Chinois ont acheté beaucoup plus de voitures que l'an dernier. En octobre, les ventes ont progressé de 72,5 % par rapport à octobre 2008.

Depuis le début de 2009, les Chinois ont acheté près de 11 millions de voitures. La Chine est devenue, cette année, le premier marché automobile de la planète, dépassant celui des États-Unis. Radio-Canada.

G.M. est un groupe très complexe, avec plus de 400 filiales à l'étranger qui n'ont quant à elles pas déposé le bilan. Ses activités en Europe, dont certaines très rentables comme en Russie, ne devraient plus être consolidées dans son bilan.

Nissan compte aussi renouer avec les bénéfices grâce à la Chine par Chang-Ran Kim YOKOHAMA, Japon (Reuters) – Nissan Motor annonce prévoir désormais un résultat opérationnel positif sur l'ensemble de l'exercice après avoir publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à la hausse de ses ventes en Chine.

Le numéro trois de l'automobile au Japon, détenu à 44% par Renault, table sur un bénéfice d'exploitation de 120 milliards de yens (897 milliards d'euros) pour l'exercice qui s'achèvera le 31 mars 2010.

Cette révision à la hausse était attendue depuis que le constructeur avait relevé en septembre son objectif de chiffre d'affaires de près de 20% pour le marché chinois où la demande est en forte hausse, notamment pour les petits modèles, qui peuvent bénéficier de mesures initiatives gouvernementales.

Les résultats de Nissan en Chine sont comptabilisés dans son bénéfice d'exploitation, à la différence de Toyota ou Honda Motors qui utilisent les règles comptables américaines.

L'éolien décolle en Chine avec Nordex

Un contrat établissant un joint-venture pour la fabrication d'éoliennes entre le groupe allemand Nordex et deux compagnies chinoises a été signé le 2 décembre à Yinchuan, en Chine du nord-ouest.

Aux termes du contrat signé vendredi, l'investisseur allemand détiendra 50% de la part du projet du joint-venture alors que les deux partenaires chinois – le groupe d'électricité du Ningxia et le groupe de développement de l'énergie électrique Ningxia Tianjin – détiennent respectivement 40% et 10% du total des investissements, qui s'élèvent à un montant total de 12 millions de dollars.

Les deux compagnies sont propriétaires de la ferme éolienne «Helanshan», qui avec une capacité installée de 110 MW constitue le plus large projet de ce type en Chine et qui fera par ailleurs l’objet d’extensions majeures dans les prochaines années.

Bombardier qui s’apprête à licencier à Montréal quelques 700 travailleurs fait de nombreuses affaires en Chine.

Bombardier établi en Chine a une capacité de fabrication de produits de transport-passagers sur rail, incluant une production centrée sur les voitures de métros, les voitures de trains de grandes lignes et les systèmes de propulsion et de contrôle. Des composants d’avions Bombardier sont fabriqués en Chine par des sous-traitants depuis 25 ans et les avions de Bombardier sont exploités par des compagnies aériennes chinoises. Il existe dans ce marché un fort potentiel pour les deux secteurs manufacturiers de Bombardier, très active dans la recherche d’occasions à saisir. Dans le secteur du transport sur rail, selon le 11e plan quinquennal 2006-2010, plus de 150 milliards $ US devraient être investis par la Chine dans l’expansion de ses systèmes de transport durant ces cinq années. Le marché de transport sur rail chinois est celui qui présente la croissance la plus rapide dans le monde.

Bombardier Transport est un chef de fi le du marché chinois de la fourniture de matériel et de systèmes de transport sur rail et de services connexes, et soutient activement le développement de systèmes de transport en commun et de systèmes ferroviaires interurbains dans ce pays. La présence de Bombardier en Chine comprend trois coentreprises et trois entreprises qu’elle détient en pleine propriété ainsi que des bureaux à Beijing, Shanghai, Guangzhou et Hong Kong. Bombardier et les coentreprises dont elle est partenaire emploient plus de 2500 personnes en Chine.

Les coentreprises de Bombardier desservent trois créneaux du marché chinois du matériel de transport sur rail. Bombardier-Sifang-Power (Qingdao)

Transportation Ltd. (BSP), fondée en 1998, fabrique des voitures de transport passagers et du matériel roulant. Changchun Bombardier Railway Véhicules Co., Ltd. (CBRC), créée en 1996, a pour activité principale la production de voitures de métro. Bombardier CPC Propulsion System Co., Ltd. produit, commercialise et entretient des systèmes de propulsion.

Bombardier participe en Chine à de nombreux autres projets clés qui seraient trop longs à énumérer dans le cadre de cet article.

La Chine sourit à Bombardier : Une coentreprise de Bombardier Transport, division du groupe Bombardier (T.BBD.B), a obtenu dernièrement un contrat avec la Chine évalué à 4 milliards de dollars US, pour la construction de 80 trains à très grande vitesse Zefiro 380, soit 1120 voitures au total.

La Presse Canadienne 29 septembre 2009 –

La France compte environ 1200 entreprises françaises implantées en Chine employant 200 000 salariés.

Un accord de coopération entre la compagnie First Solar et le gouvernement chinois pour la réalisation de la plus grande centrale photovoltaïque au monde dans la région autonome de la Mongolie Intérieure, en Chine, a été ratifié dernièrement.

La cérémonie de signature a pris place dans le cadre du sommet États-Unis-Chine où le président Américain Barack Obama et le président chinois Hu Jintao se sont rencontrés pour échanger notamment sur les prochaines négociations sur le climat et sur les énergies renouvelables.

Aujourd’hui et encore plus dans les années à venir, les monopoles veulent conquérir le marché chinois. La Chine fait figure de plaque tournante stratégique du commerce international. Il est donc indispensable pour les entreprises de participer à ce développement et ce dynamisme.

Comment comprendre ainsi toutes ces encourageants pronostics bourgeois sur la sortie de la crise et d’une reprise?

Dr Adélard Paquin, responsable de l’édition française de NSC.

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